Une femme audacieuse

Copie de l’image devant laquelle Madeleine-Sophie
prononça sa première consécration.

Pensées et Maximes de Madeleine-Sophie Barat

« Laissons des actes et non des écrits. On n’aura pas le temps de nous lire. »

« Votre mission est grande, elle inclut le monde entier. »

« Vous êtes faibles, dites-vous ; mais avez-vous mesuré la force de Dieu ? »

« Il faut être bon, très bon pour les enfants. »

Jeux

Retrouve les mots suivants :

ADORATION – BERCEAU – CHAPELLE – EUCHARISTIE – INCENDIE – NOVICIAT – SACRE COEUR – THEOLOGIQUE – RELIGIEUSE – AMIENS – BIENHEUREUSE – PAUVRE – COMMUNAUTE – JANSENISME – FILLES – SACREMENT

 

Musique

La grande Sophie – Du courage

 

Maria Carey & Whitney Huston – When you believe

 

Boulevard des airs – Demain de bon matin

Des écrits

« Entre 1789 et 1794, Joigny, comme le reste du pays, est progressivement plongé dans la grande Terreur. Chaque soir, à la table familiale, on livre le récit d’amis menacés, arrêtés, et quelques fois, le bruit glacial du couperet de la guillotine retentit. Les exactions révolutionnaires feront plus de 500 000 morts. Au cœur de cette angoisse familiale et collective, Sophie du haut de ses 13 ans, met son intelligence au service de tous et redouble d’ardeur spirituelle. Avant d’être arrêté, Louis se cache et la maison est mise sous scellés, laissant poindre la menace d’une confiscation. Qu’à cela ne tienne : Sophie prend la plume pour repousser la sentence. Et lorsque son frère est jeté en prison, la peur sera à son paroxysme. Sa mère désespérée, refuse de s’alimenter. Sophie usera alors de tact et d’habilité pour la ramener à la raison. Régulièrement, on prie dans la salle commune, pour que l’aîné soit épargné de l’échafaud. C’est la tendresse du cœur de Jésus, que Sophie contemple au-dessus de la cheminée. Ce sera pour la jeune fille, une découverte et bientôt une rampe de lancement ! Toute orientée vers lui, elle déploie une intense vie mystique qui gravera, comme un sceau sur son cœur, l’empreinte de Son amour. C’est de là que s’origine bon nombre de ses vertus. Il semblerait que Sophie trouve une ressource intérieure spontanée face à l’adversité : au lieu de s’enfermer, elle déploie au contraire une grande attention à l’autre et trouve des réponses créatives avec les moyens qui sont à sa portée. Cet élan est peut-être sa manière singulière de vivre la spiritualité du Sacré Cœur : la souffrance ne l’enserre pas sous ses griffes mortifères…. Du lieu même de la blessure – de la peur, de la maladie, du deuil, de la « guerre » -, jaillit l’eau vive qui va abreuver et féconder une terre nouvelle, où le visage de l’autre sera son paysage. Sophie gardera ce « supplément d’âme » tout au long de son existence. A l’instar de Sophie, là où la douleur nous étreint, où le sang ruisselle, nous sommes aussi appelées à « remettre notre esprit en Ses mains » pour qu’il transforme toute chose, toute pensée, toute action en surcroit de vie […] Plus que jamais notre vie intérieure est appelée à se laisser convertir, pour vivre ces passages : de la peur à l’espérance, de l’enfermement à l’ouverture, de l’abattement à la force. Ainsi, unies en Lui, nous ferons naître une profonde communion avec chacun, dans la réalité qu’il traverse. »
(Rachel Guillien – RSCJ – 2020)