Une lettre fondatrice : 17 décembre 1815
Pourquoi cette lettre est importante pour la Société ? C’est la première adressée à toutes les sœurs et elle approuve ses Constitutions.
En effet, elle est adressée à toute la Société à l’issue du deuxième Conseil général du 1er novembre 1815.
Madeleine-Sophie, supérieure générale depuis 1802, pose les bases et identifie l’intentionnalité de la Société qui « a été essentiellement fondée sur la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus ».
L’affirmation est nette « oui mes chères sœurs », catégorique « oui, je le répète » la finalité de la Société est « d’étendre et propager la connaissance et l’amour de ce divin Cœur en travaillant à la sanctification des âmes. »
Aussi, par cette lettre, Madeleine-Sophie appelle « toutes ses sœurs » à « entrer dans l’esprit de notre Société par une pleine et entière consécration de nous-mêmes au Sacré-Cœur de Jésus par notre exactitude à observer les Constitutions et les Règles. »
Le Cor unum et anima una in Corde Jesu vient d’éclore.
Elle signe cette lettre de son nom de famille marquant ainsi son autorité dans sa fonction de Supérieure générale.
La Société du Sacré-Cœur de Jésus est née et « les moyens que prend la Société pour glorifier le Cœur de Jésus en travaillant à la sanctification du prochain sont particulièrement les quatre suivants :
- L’éducation des jeunes élèves pensionnaires
- L’instruction gratuite des enfants pauvres externes
- Les exercices de retraite qu’on facilite aux personnes du monde
- Les rapports nécessaires avec les personnes du dehors. (Constitutions 1815 VI)
En 1982 les Constitutions sont revues, l’essence de la Société et le charisme de Madeleine-Sophie demeurent :
« Nous participons à la mission de l’Église par le service de l’éducation qui est notre moyen de poursuivre l’œuvre du Christ. Ce service d’éducation et d’instruction s’adresse d’abord aux jeunes et à ceux qui portent en eux l’avenir du monde. Saisies par l’amour qui est dans son Cœur, nous cherchons à faire grandir la personne dans sa dignité humaine et d’enfant de Dieu, à partir de l’Évangile et de ses exigences d’amour, de pardon, de justice, de solidarité avec les pauvres et mes marginaux. »
En collaboration avec les Archives BFN