L’adoration et sainte Madeleine-Sophie

Pensées et Maximes de Madeleine-Sophie Barat

« Ce qui coûte, ce n’est pas ce qu’on donne à Dieu, c’est ce qu’on hésite à donner. »

« Consacrer son cœur à Jésus, c’est le consacrer au bonheur. »

« Si le monde connaissait la beauté de Jésus, s’il savait combien son Cœur est brûlant d’amour pour nous, il ne pourrait s’empêcher de l’aimer. Quelle folie que de vouloir mettre des bornes à l’infinie miséricorde de Dieu ! »

« Rien n’est petit de ce qui peut plaire au Cœur de Jésus. »

« Courage et confiance ; répétez-vous ces mots, vous devez les faire vôtres et ils vous soutiendront à travers une vie de batailles et de problèmes. »

Musique

Taizé – Adoramus Te O Christe

https://www.youtube.com/watch?v=pm6Zr3EqIhE

Des écrits

« Vous me direz peut-être : après la dévotion au Saint-Sacrement, pourquoi la dévotion au Sacré-Cœur puisqu’elles ont le même but, et que l’une entraine l’autre ? En effet, nous ne séparons jamais le Cœur de notre Seigneur de sa sainte humanité au Saint-sacrement de l’autel, et c’est surtout ce cœur que nous adorons, que nous vénérons, cependant il nous fallait une dévotion particulière à ce divin Cœur ».
(Conférence 1855)

« Réfléchissez devant le tabernacle, apaisez-vous ; faites le vide devant la plénitude … Refaites-vous dans les plaies de Jésus-Christ, surtout dans celle du côté ; elle est à nous … et puis vivez à neuf joyeusement. »
(A. Brou – Travail et prière : sainte Madeleine-Sophie Barat)

« La broderie des cœurs :

En entrant dans la chambre où tu es née, Madeleine-Sophie, je vois, suspendu entre les deux fenêtres donnant sur le jardin, un cadre doré. Je distingue sur le fond clair deux cœurs d’un rouge un peu passé d’où sortent des gerbes qui ont dû être lumineuses. En dessous, il me semble voir un vase à l’antique avec deux anses, un peu comme sur le papier-peint de ta chambre de jeune fille.

Je m’approche pour mieux voir cette broderie que tu as faite pour ta maman alors que tu avais 17 ou 18 ans. Alors, doucement, elle prend sens. Je distingue à présent clairement les formes et le raffinement des couleurs que le temps a estompées. C’est un travail soigné, une composition mûrie.

Tout en bas, la ligne horizontale et sinueuse d’un serpent, le mal. Il tient dans sa gueule une pomme, notre péché. Le serpent est écrasé sous le nid d’un pélican qui plonge son long cou dans ses propres entrailles afin de nourrir ses petits affamés. Ce pélican c’est le Christ, mort pour nous sauver. Les temps sont accomplis, Jésus a mis sa croix sur le mal et sur notre péché. Son sacrifice saint nous a donné la vie pour toujours comme le montre la grande croix inclinée qui coupe en diagonale une lance et une perche sur laquelle est accrochée une éponge. Ces lignes forment une barrière visuelle entre le bas et le haut de la composition.

Dans la partie haute de la broderie, les lignes sont verticales, ascendantes. Elles nous entraînent vers le ciel comme ces fleurs de lys qui s’élancent à gauche du cœur embrasé de Marie, identifié par le glaive qui le transperce. Il est situé à dextre, c’est-à-dire à la droite du cœur du Christ, à la place d’honneur.

Du cœur embrasé de Jésus coulent des gouttes de sang recueillies dans un calice posé sur la croix et à côté des roses rappellent la couronne d’épine. Les flammes qui s’en échappent, comme aspirées par le haut du cadre, portent la croix lumineuse et glorieuse, dressée au point le plus haut de la composition et qui affirme que « Nul ne vient au Père sinon par moi ».

Madeleine-Sophie, tu as mis ta foi dans celui qui a dit « Je suis le chemin, la vérité, la vie ». Tu t’es laissée embraser au feu de l’amour de Jésus dont le cœur d’homme bat pour chacun de nous. Cette broderie, c’est ton credo. Merci, Madeleine-Sophie, pour cet acte de foi.

Aide-moi à me laisser moi aussi brûler au feu de l’amour du cœur très saint de Jésus ».

(Orianne Duflos – Septembre 2009)