Manal Guindi honorée des Palmes académiques : un parcours au service de l’éducation

Manal, ancienne élève du Collège du Sacré-Cœur « Ghamra », a été honorée des Palmes académiques pour son engagement exceptionnel dans l’enseignement. Un parcours exemplaire au service de l’éducation et de l’ouverture sur le monde. Voici son témoignage…

Ancienne élève du Collège du Sacré-Cœur « Ghamra », je suis toujours profondément attachée aux valeurs et aux principes transmis par sa fondatrice, Sainte Madeleine-Sophie Barat. Après avoir achevé mes études de littérature française, je me suis engagée dans l’enseignement au sein d’écoles congrégationnelles, tout en nourrissant le rêve d’intégrer un jour l’équipe pédagogique de mon école du Sacré-Cœur.

Ce rêve s’est finalement réalisé lorsque les religieuses du Collège du Sacré-Cœur « Ghamra » m’ont recrutée comme enseignante de langue française pour les cycles collège et lycée. À travers mes cours, j’ai toujours veillé à transmettre à mes élèves les valeurs du Sacré-Cœur que j’avais moi-même reçues, à leur âge.

Quelques années plus tard, j’ai eu l’honneur d’assumer la coordination de la langue française au sein de l’établissement. Cette mission englobait l’accompagnement pédagogique, la formation continue des enseignants, ainsi que l’évaluation et la mise en œuvre de nouvelles démarches éducatives.

L’éducation à la française que j’ai reçue — et que j’ai toujours souhaité transmettre — repose sur des valeurs qui me sont chères : l’esprit critique, la liberté de pensée, le respect d’autrui, la rigueur intellectuelle et la curiosité envers le monde. J’ai constamment cherché à offrir à mes élèves et à mes jeunes collègues bien plus que la maîtrise d’une langue : un véritable état d’esprit, une manière d’apprendre à raisonner, à questionner, à douter parfois, mais aussi à croire profondément en leurs capacités.

Mon parcours professionnel au Collège du Sacré-Cœur de Ghamra, tout au long de nombreuses années, m’a enseigné que l’enseignement n’est pas seulement une transmission de savoirs : c’est avant tout une rencontre humaine, une construction patiente faite de curiosité, de rigueur et d’ouverture sur le monde.

En 2003, animée par la conviction que nos élèves méritaient un horizon plus vaste, j’ai eu la joie d’initier le projet de création du baccalauréat français au sein des établissements bilingues égyptiens. Ce rêve, devenu réalité, a débuté humblement par l’ouverture de la section française au Collège du Sacré-Cœur, avant de s’étendre progressivement à d’autres établissements, qu’ils soient congrégationnels ou laïques.

Plus récemment, j’ai été appelée par les religieuses à rejoindre, en tant que bénévole, le CAP, l’organe de la congrégation chargé d’exercer l’autorité sur les établissements scolaires placés sous sa responsabilité en Égypte.

Manal Guindi